LES PARATONNERRES
COMPAGNONNAGE D'AUTEUR – LES PARATONNERRES est la première commande d’écriture de la compagnie Jabberwock à son auteur associé Marc-Antoine Cyr, en résidence à Beyrouth. Le processus d’écriture a été suivi à distance par les quatre acteurs, compagnons du projet, qui ont dialogué par correspondance avec l’auteur tout au long de son séjour au Liban.
Texte Marc-Antoine Cyr
Mise en scène Didier Girauldon Avec Marc Berman
Thierry Blanc Constance Larrieu Anne Seiller Collaboratrice à la mise en scène Constance Larrieu
Musique David Bichindaritz, avec la complicité de Dima Bawab Scénographie Camille Vallat Création vidéo Magali Charrier Création lumière Françoise Michel Création costumes Fanny Brouste Création sonore et régie son Antoine Reibre Régie vidéo et régie plateau Nicolas Richard Diffusion Hélène Icart – Les 2 Bureaux/Prima Donna Création 2016
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Production Compagnie Jabberwock
Coproduction Théâtre Olympia – CDN de Tours, Culture O Centre, L’Hectare – Scène conventionnée de Vendôme, Ville de Tours – Label Rayons Frais Pour l’écriture des Paratonnerres, la compagnie Jabberwock a bénéficié de l’aide au compagnonnage d'auteur du Ministère de la Culture (DGCA)
Ce spectacle bénéficie de l’aide à la création du Ministère de la Culture (DRAC Centre-Val de Loire) Avec le soutien de la Région Centre-Val de Loire, de la Ville de Tours et de Tour(s)plus – Communauté d'agglomération Résidences et accompagnement Le Tarmac – Scène internationale francophone, l’Hectare – Scène conventionnée de Vendôme, CDN d'Orléans, Comédie de Reims – CDN, Théâtre Universitaire – Service culturel de l'Université de Tours, Espace Ligéria Spectacle sélectionné aux Premières Lignes 2016 de l'Atelier à spectacle de Vernouillet Téléchargement DOSSIER REVUE DE PRESSE
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Siméon, un écrivain, arrive en pays inconnu, lointain. Il trouve refuge dans cette petite auberge isolée.
Il s’y incruste plusieurs mois, sous le prétexte d’écrire. Depuis la salle commune de l’auberge, on l’entend piocher sur son clavier, mais on pressent aussi tout le poids de ses silences.
Près de lui s’agite une petite faune. La rumeur des habitants du coin. Celle de ceux qui sont de passage. Une famille qui dirige l’établissement : père, mère, fille. Une mère qui souvent met sa main sur son ventre. Une douleur qui n’arrête pas d’enfler, mais qu’elle ne veut pas nommer.
Aux alentours de l’auberge, les échos d’une guerre qui s’est passée là il y a peu de temps. Quelques traces de ses éclats dans les conversations, dans les non-dits de la famille qui garde l’auberge. Des secrets rangés au fond des tiroirs. Un effluve de danger permanent.
Écrivant chaque jour, nouant contact avec ceux qui vivent là, Siméon s’adapte aux habitudes de l’auberge, engage des conversations pleines de trous, ne va jamais au bout des réponses qu’il offre aux questions dont on le presse : d’où vient-il ? que vient-il chercher ici ?
Siméon s’attache peu à peu à Solenn, la fille des propriétaires de l’auberge. Une amourette compliquée.
Puis Siméon, qui croyait s’être enfui assez loin de son passé, voit peu à peu surgir devant lui des visages reconnaissables. Il se met à entendre la voix des siens dans la voix des inconnus. Par le truchement du théâtre, des scènes de sa vie sont rejouées, réactualisées. Des dialogues de son passé remontent à la surface : Abel, le père, lui parle soudain avec la voix de sa mère… Solenn lui parle comme son père lui parlait autrefois… Anka semble prise du même mal que celui dont souffrait la mère de Siméon, dans le pays là-bas où il vivait…
Petit à petit, tout ce que Siméon a fui revient le visiter. Et l’effrayer.
Autour de lui, dans cette auberge-refuge, les secrets suintent de tous les murs. Les histoires se mélangent. À la cave, des bruits inquiétants persistent. Des odeurs affluent. Des rats ? Des monstres ? Des réfugiés ?
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Dans les coulisses des PARATONNERRES
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Drame intime flirtant avec le fantastique, LES PARATONNERRES est une exploration tendrement humaine de la fuite, mais surtout de la peur, un compagnon de route avec lequel il vaut mieux discuter de temps à autre. L’auberge devient le théâtre fantastique au sein duquel Siméon dialogue avec ses propres spectres. Sa peur prend forme et s’adresse à lui. Habitant deux temps à la fois, le temps présent reconnaissable et les souvenirs irrationnels qui reviennent lui faire face, Siméon doit apprendre à refaire un avec lui-même. Dans un paysage où un ennemi véritable est passé, la guerre, et où ceux qui l’ont vue ont moins de mal à vivre que Siméon, les peurs réelles et imaginaires entament une joute qui ne laissera personne sans cicatrices.
Marc-Antoine Cyr
Pour notre quatrième projet en commun, j'ai demandé à Marc- Antoine Cyr d'écrire un texte pour des acteurs que nous avons choisis. Le séjour de trois mois à Beyrouth que nous avons mis en place ensemble est le fruit d’une démarche rare de pleine confiance entre plusieurs artistes, et la concrétisation de la volonté d’une équipe d’aller à la rencontre d’un territoire dont l’histoire récente ne peut laisser indifférent. Ce compagnonnage a permis l’écriture d’une « pièce de guerre » à la fois extrêmement forte et lumineuse, dont la puissance poétique marque ceux qui la lisent. Le texte a été lauréat de nombreux comités de lectures en France comme au Québec, et a été publié aux éditions Quartett. Sa réalisation scénique est un des points d’orgue de la collaboration avec l’auteur, qui entre maintenant dans sa cinquième année. J'ai pour ce projet la grande joie d'être entouré par une équipe d'artistes fidèles et chevronnés.
Pour aborder l’écriture poétique de Marc-Antoine Cyr, je poursuis avec les interprètes ma recherche du rythme, du concret et de la simplicité du jeu. Rencontre entre arts visuels et théâtre documentaire, LES PARATONNERRES emprunteront aussi aux premiers effets spéciaux du cinématographe reconstitués en temps réel grâce à un dispositif vidéo live, fruit d’une collaboration avec la réalisatrice londonienne Magali Charrier. Avec une précision photographique, sans tomber dans l'esthétisme, action, lumière et vidéo précisément synchronisés feront se superposer plusieurs temporalités dans un espace scénique qui semble réversible.
La spatialisation du son permettra une immersion dans l’univers mental des protagonistes, créant l’identification à leurs perceptions. La musique aux accents libanais et électro-rock créée par David Bichindaritz en collaboration avec la chanteuse jordanienne Dima Bawab soulignera quant à elle la joie essentielle – celle de la vie poussée au quotidien dans ses retranchements.
Didier Girauldon
ÉTAPES DE CRÉATION
Octobre - novembre 2016 - Résidence au Théâtre Olympia, CDN de Tours
Octobre 2016 - Résidence à la Charpente, Amboise
Mai 2016 - Résidence au CDN d'Orléans
Avril 2016 - Résidence à la Comédie de Reims - CDN
Décembre 2015 - Résidence Salle Thélème, Université de Tours
Septembre 2015 - Résidence de recherche à l'Espace Ligéria, Montlouis-sur-Loire
Juin 2015 - Résidence de recherche au Tarmac, Scène Internationale Francophone, Paris
PROGRAMMATION
13 et 14 octobre 2014 - Présentation du projet aux Rencontres à l'Ouest 2014
19 mars 2015 - Lecture publique au Lucernaire à Paris
8 décembre 2015 - Lecture publique dans le cadre des "Partages du mardi" au Théâtre Olympia - CDN de Tours
12 janvier 2016 - Présentation du projet aux Premières Lignes 2016 de l'Atelier à spectacle de Vernouillet
Du 3 au 8 novembre 2016 - Création - 5 repr. au Théâtre Olympia, Centre Dramatique Régional de Tours
17 novembre 2016 à l'Hectare, Scène Conventionnée de Vendôme
14 et 15 mars 2017 au Tarmac, Scène Internationale Francophone - Paris
19 mars 2015 - Lecture publique au Lucernaire à Paris
8 décembre 2015 - Lecture publique dans le cadre des "Partages du mardi" au Théâtre Olympia - CDN de Tours
12 janvier 2016 - Présentation du projet aux Premières Lignes 2016 de l'Atelier à spectacle de Vernouillet
Du 3 au 8 novembre 2016 - Création - 5 repr. au Théâtre Olympia, Centre Dramatique Régional de Tours
17 novembre 2016 à l'Hectare, Scène Conventionnée de Vendôme
14 et 15 mars 2017 au Tarmac, Scène Internationale Francophone - Paris