JABBERWOCK - Didier Girauldon & Constance Larrieu
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BREAKING THE NEWS

Photo
Texte Alexandra Badea
Mise en scène Jonathan Michel
Avec ​Grégory Corre, Didier Girauldon, Constance Larrieu, Camille Panonacle
Musique David Bichindaritz
Lumière Françoise Michel
Création vidéo Jonathan Michel
Régie lumière Stéphane Larose 
Régie plateau Mohamed Rezki 
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Production La Comédie de Reims – CDN
Coproduction Compagnie Jabberwock

Création 2016

Téléchargement          PHOTOS HD

Un grand reporter qui couvre une guerre lointaine et cherche l'image sensationnelle qui va augmenter le tirage du quotidien qui l'emploie ;
Une première dame qui met en scène un drame conjugal pour détourner l'attention des médias sur les réformes que le Président annoncerait dans un moment de crise ;
Une actrice ambassadrice d'une ONG en Afrique qui devient contre son gré l'image d'une marque de lait en poudre qui saccage le continent par ses campagnes de désinformation.

On nous parle. On nous parle sans cesse. On se réveille avec la radio, on prend son café devant la télé, on reçoit tout au long de la journée des textos avec les titres de l'actualité, sur l'écran de l'ordinateur les images défilent de plus en plus vite. On est au centre de l'actualité. On ne peut plus arrêter le flux de l'information et l'information se dilate à l'infini. On vit dans une spirale de dépêches qui se déclinent obsessionnellement. Nos cerveaux sont inondés de mots, chiffres, sondages, pronostics, classements, faits divers.

Combien de toute cette matière arrive-t-on encore à décrypter ? Avons-nous encore la possibilité de trier la quantité d'information qu'on reçoit et surtout cette information peut-elle générer de la pensée ? Où est-elle créée, comment elle nous est transmise, à quel moment on nous la livre et pourquoi ? Quel est son impact sur notre vie, sur nos décisions, sur les mutations de la société ? Quelle manipulation se dissimule-t-elle derrière ces canaux de communication ? Peut-on y échapper, la détourner, pénétrer dans sa subtilité et sa perversité ? Comment arrive-t-on à la reconnaître sans devenir paranos ou conspirationnistes ? Ce sont des questions qui nous traversent et qui nous font réfléchir depuis un temps.

Nous nous sommes posé beaucoup de questions sur la manière de livrer ces interrogations au public sans tomber dans les pièges d'un théâtre revendicatif et manichéen. L'intention que nous avons est d’abord de réfléchir ensemble, grâce à plusieurs temps de résidence espacés dans le temps, à partir de quelques textes fondateurs (Propaganda de Edward Bernays, La Biologie de la peur de Gerald Huther, La Nouvelle grille de Laborit, Le Kubark : manuel secret de manipulation mentale et de torture psychologique de la CIA, La Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim), de documentaires (La Stratégie du choc de Naomi Klein, Le Neuromarketing, Le Traitement médiatique de l’insécurité de Laurent Bonelli), de statistiques de l'INA. Il s’agit d’exprimer cette réflexion au travers d'une parole qui transcende cet univers, d'une parole poétique qui pourrait emmener le public ailleurs.

Une partie des textes sera écrite la veille de la représentation ou même en direct devant les spectateurs (l'écran de l'auteur pouvant être connecté à un écran sur le plateau). La parole circulera d'un personnage à l'autre, grâce à des micro-fictions pré-écrites, en passant d'un champ à l'autre, en balayant tous les acteurs du monde de l'information (journalistes, politiciens, sujets de l'information, spectateurs...). Une autre parole plus abstraite, chorale, poétique, traversera l'espace en exprimant le monologue intime de ceux qui vivent à l'intérieur de ce système, en décelant leurs peurs, leurs névroses, leurs obsessions créées par le chaos du monde extérieur et par cette alimentation permanente de la catastrophe.

Il nous semble important et nécessaire de nous mettre nous-mêmes en danger, de parler de nos propres peurs générées par ce nouveau type d'information, par les faits divers obsessionnels, par tout ce qui contribue aujourd'hui au système de manipulation.

Alexandra Badea

J’ai découvert le travail d’Alexandra Badea, avec son premier recueil de texte publié chez l’Arche (Contrôle d’identité, Mode d’emploi, Burnout). Le rythme de son écriture, l’urgence des situations, me projettent dans un ici et maintenant, qui correspond à ma recherche pour un théâtre d’aujourd’hui, radicalement contemporain. Elle parle d’enfermement, de cloisonnement mais ouvre mon imaginaire vers une liberté et une évasion fantastiques.

Depuis un temps nous nous interrogeons sur la manière de réagir à l'actualité immédiate, celle qui nous heurte, nous provoque et nous oblige à poser par la pensée une alternative en réaction à sa violence. Le temps et les modes de production actuels permettent rarement d'emmener devant le public des textes parlant des sujets d’une actualité brûlante qui traversent notre société. Nous voulons donc établir des allers/retours constants entre écriture et travail de plateau. Construire un dispositif modulable, avec des séquences piliers de la structure générale du spectacle, et aussi des séquences interchangeables en fonction de l’actualité du moment. S’appuyant sur les capacités de l’auteure à écrire quasiment en direct les faits d’actualités, les acteurs équipés d’oreillettes pouvant restituer, sans temps d’apprentissage, les textes écrits la veille ou le matin même. Le spectacle commencera avec le journal de 20h transmis en direct. A l'intérieur de cette parole brute, stérile, les quatre comédiens trouveront leur entrée.

Dans ce spectacle, où l’on parle de ce que raconte une image, il n’y aura aucune vidéo. C’est le son, quasi omniprésent, qui viendra rendre compte de tous les niveaux de lecture d’une image. L’hyper réalisme documentaire, le storytelling, l’image captée par un smartphone, l’image travaillée pour une entreprise. Bref, la musique, le son, et même certaines parties du texte enregistrées auront leur place aux côté des acteurs.

Dans les images que nous donnerons à voir sur le plateau nous établirons un parallèle avec les contes de fée, les histoires que l'on raconte aux enfants : des histoires qui font peur, des histoires qui ont un double sens, une double fonction. Des histoires qui divertissent et qui éduquent. Nous chercherons à être à la frontière d'un théâtre politique engagé et d'un théâtre plus abstrait et sensible. Nous allons rechercher des images, des attitudes, des modes de diction complexes, obscures et singuliers, afin de plonger progressivement le spectateur dans un univers instable et inconnu.

Jonathan Michel

​ÉTAPES DE CRÉATION

Août - septembre 2016 - Résidence à la Comédie de Reims


PROGRAMMATION

15 décembre 2015 - Lecture publique au Théâtre du Rond-Point - Paris
​Du 30 novembre au 10 décembre 2016 - Création - 9 représentations à la Comédie de Reims – CDN
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13 rue Galpin Thiou - 37000 Tours
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