JABBERWOCK - Didier Girauldon & Constance Larrieu
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BEN (GRANDE FORME)

Photo
Texte et interprétation Charlotte Gosselin
Mise en scène Didier Girauldon

Masque Étienne Champion
Lumière et vidéo Christoph Guillermet
Animatrice vidéo Magali Charrier 
Création sonore et musicale Frédéric Duzan,
Cyrille Gosselin, Laurent Gueuning, Éric Girauldon
Production Compagnie L'Arc Électrique
Coproduction Théâtre de la Tête Noire & Compagnie Jabberwock
Avec le soutien de la ville de Joué-Lès-Tours - Espace Malraux, du Théâtre de l’Éphémère, de la DRAC et du Conseil Régional du Centre-Val de Loire
Création 2011
Durée 1h10

Dans le noir, une voix.
Lueur diffuse, éclairage artificiel.

On distingue un petit être, vêtu d’habits qui semblent trop grands pour lui. Il trifouille sa mobylette, une vieille Motobécane rafistolée surmontée d’un caisson de livraison de pizzas.

Ce matin, Ben, livreur pour Bama Pizza, ne s’est pas rendu au travail, il n’a pas pris la route vers le centre ville. "Parce que l'irréparable s'entasse depuis un bout de temps*", il a roulé sur sa mob rafistolée jusqu'au au bord du bout du monde, vers le seul lieu où il espère encore pouvoir être entendu, pour y trouver une réponse. Pourquoi le rêve et le bonheur seraient-ils une lubie réservée aux fous ?

Seulement voilà, il attend, et personne ne daigne lui répondre. En retraçant sa vie au rythme de son attente, reprenant contact avec de vieux fantômes, interpellant des ombres de passage, cet ange naïf, amoureux absolu de l’humanité, nous parle de l’incompréhension grandissante entre l’Homme et le monde qu’il a créé.

Une lutte pour renaître.
Un cri adressé à sa mère.
La voix de ceux que l’on n’entend plus, ou que l’on ne prend plus le temps d’entendre ?

Étant petite, je m'interrogeais beaucoup sur le monde des adultes, sur leurs "obligations".
Par exemple, je ne comprenais pas pourquoi mes parents devaient passer par une banque pour avoir le fruit de leur travail. Je regardais les difficultés qu'ils avaient à simplement vivre. Je regardais le bureau de mon père, tous ces papiers, et je me disais "qui m'expliquera, à moi, quand je serai grande, comment ça marche ?" Je m'interrogeais sur la place de l'Argent, la place qu'il pouvait prendre dans une vie. Sa valeur.

Et en grandissant j'ai compris. J'ai compris qu'à un certain instant de la vie, pour devenir "Adulte", il nous était demandé de laisser ces interrogations (considérées comme naïves) de côté, et de faire place aux mots "Travail, Argent, Réussite...". Pas par but carriériste mais pour simplement vivre ou plutôt, survivre. 

Et cet endroit, ce passage où nos rêves sont laissés de côté, et peu à peu abandonnés, oubliés avec l'enfance, ces rêves que l'on pense être idiots ou naïfs, cet endroit-là, je voulais le retrouver et le partager avec d'autres. Se laisser le temps de se souvenir.
Comme m'a dit une fois une enfant en toute simplicité : "Comment on peut faire à l'école pour rêver et écouter la maîtresse en même temps ?"

Charlotte Gosselin
 Extraits

Nous sommes avec Ben dans ce non-lieu, et il nous parle comme à de vieux amis. Un discours direct, un rapport au public sans fard. Il nous conte avec naïveté sa vie d’avant, et martèle un "pourquoi" incessant. 

Soudain, happé par ses souvenirs, Ben nous échappe. Nous disparaissons pour lui, puis réapparaissons à ses yeux comme si la rêverie n’avait pas eu lieu. Au creux de son oreille, le halètement des chiens, les acouphènes solitaires et les sons d’un univers urbain bigarré. Un regard, une réminiscence, et ce sont ses souvenirs qui le percutent, les rues et le béton qui vont à sa rencontre. Lieux, objets et personnages surgissent de l’obscurité pour y retourner. Aux néons de Soho et à la nuit américaine, succèdent la cuisine-forêt, le squat berlinois et la cellule de dégrisement. Décors éclatés et éclairages intégrés aux bouts-de-machins. On doit pouvoir jouer avec rien, dans un grenier.

Il y aura deux formes, une petite, une grande. Un univers minuscule qui doit pouvoir se déplier, comme un livre "pop up". Dans la grande version, les animations vidéo deviennent des extensions du personnage. Non pas des illustrations, plutôt des tentacules.

Le voyage qui attend Ben est un parcours du combattant. Il a pour seuls compagnons ses "objets précieux". Véritables madeleines de Proust sorties tout droit des années 80, ces objets sont doués d’une vie propre, se meuvent par eux-mêmes et parlent une langue que seul Ben comprend. Ils sont ses derniers remparts contre la folie, la paranoïa ambiante qui transforme par moment l’errance en traque sans pitié.

Un amour authentique lie Ben à ces objets, il a placé en eux des petits bouts de son cœur d’artichaut.
Par contraste avec les objets vivants, signifiants, les autres figures qui croisent sa route tournent à vide, retournées comme un gant.

Didier Girauldon
▪ Retrouvez d'autres extraits du spectacle
sur la chaîne YouTube de la compagnie...


PROGRAMMATION

Petite forme
Mars-juin 2010 - 11 représentations pendant l’opération Printemps Chapiteau
Août 2010 - 1 représentation à l’Abbaye de Pontlevoy
Octobre 2010 - 3 représentations à la Friche Belle de Mai, Marseille 
Novembre 2010 - 2 représentations à Emmetrop, Bourges
Janvier 2011 - 2 représentations à la MJC de L’Isle-Jourdain
Mars 2011 - 4 représentations à la M3Q, Poitiers
Avril 2011 - 3 représentations au Pot au Noir & 1 représentation au Festival des Giboulées
Juillet 2011 - 16 représentations au Festival d’Avignon 
Automne 2011 - 1 représentation à Made In Cannes
Mars-Juin 2011 - 4 représentations dans le cadre du projet CUCS sur la ville de Joué-Lès-Tours
26 Novembre 2012 - 2 représentations à l’Espace Ligéria, Montlouis-sur-Loire
28 septembre 2013 à la salle des fêtes de l'Aubrière - Fondettes
14 février 2014 au théâtre Epidaure de Bouloire
2 octobre 2015 - 2 représentations salle Raymond Devos à Monnaie
​Samedi 24 septembre 2016 à 20h30 à la Bibliothèque de Bourgueil​

Grande forme
1er et 2 décembre 2011 - Création - Théâtre de la Tête Noire, Saran
13 et 14 mars 2012 à l’Espace Malraux, Joué-Lès-Tours
9 mars 2013 au théâtre Albert Camus - Issoudun
9 novembre 2013 aux Quatre Vents à Rouziers-de-Touraine
24 avril 2014 à l'Estran - Guidel


* Keny Arkana, "La Rage" - Album Entre Ciment et Belle Étoile
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Compagnie Jabberwock
13 rue Galpin Thiou
37000 Tours