JABBERWOCK - Didier Girauldon & Constance Larrieu
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CLICKETI CLACK  (création en mars 2026)

Texte Gwendoline Soublin
Mise en scène Didier Girauldon et Constance Larrieu
Avec Kirsty Baker, Florentin Martinez et Zito Barrett
Musique Zito Barrett
Scénographie ​Antoine Vasseur
Création lumières Rodolphe Martin
Création costumes Fanny Brouste
Production Compagnie Jabberwock
Coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines - CDN, Théâtre Olympia - CDN de Tours, EPCC Issoudun/Centre Culturel Albert Camus, Théâtre de Thouars - Scène Conventionnée d’Intérêt National « Art et création », La Minoterie - scène conventionnée Art Enfance et Jeunesse, SMAC Bords 2 Scènes, Théâtre de Chartres
Résidences et accompagnement Centre Dramatique National d'Orléans, Centre Dramatique National de Tours - Théâtre Olympia, L'Escale - Saint-Cyr-sur-Loire
Administration / production / développement le petit bureau
Gwendoline Soublin est autrice associée à la Compagnie Jabberwock pour les saisons 2024 à 2026. 

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L’histoire
Sur une minuscule île irlandaise, balayée par le vent et oubliée du monde, une poignée d'habitants tente de maintenir le fil fragile de leur quotidien. Ici, la vie est lente, le temps s'étire entre les tempêtes, et le mouton McGowan se prend pour un chien. Les enfants grandissent dans un isolement total, coincés entre des vieux trop enracinés et un adolescent, Sullivan, qui rêve de fuir à tout prix.

Un jour, un message arrive par mouette voyageuse : Tata Maav, vieille milliardaire exilée en Californie, veut revenir sur l'île pour y mourir. Ancienne tricoteuse prodige devenue « Queen des chaussettes en laine d’agneau » aux États-Unis, elle impose ses volontés et va faire chanter les habitants dans tous les sens du terme : elle leur lèguera sa fortune à l’unique condition de raviver les souvenirs et traditions de son enfance, la musique de ses ancêtres, et surtout de lui préparer un dernier adieu en grande pompe, en musique.

L’île toute entière se plie aux exigences de Tata Maav. Les habitants tentent tant bien que mal de renouer avec leur culture musicale oubliée, ressortant violons poussiéreux et guitares enterrées sous les poulaillers. Mais Sullivan, révolté et épris de liberté, décide de saboter le plan.

​Le retour inopiné de ce personnage haut en couleur est surtout l'occasion pour les habitant· es de s'interroger sur l'histoire de l'île et de ce qui fonde leur identité, leurs rites. Car oui : d'où vient-on et 
où revient-on pour terminer son voyage ? À quelle grande / petite famille appartenons-nous ? En quoi sommes-nous d'ici mais, aussi, de là-bas ?

Dans la continuité de notre précédent spectacle Un Flocon dans ma gorge, (jeune public théâtral et musical créé au festival Odyssées en Yvelines du Théâtre de Sartrouville et encore en tournée) qui abordait l'histoire des peuples autochtones du Canada à travers le road-trip d'une petite fille qui découvre le chant de gorge inuit, Session portera sur la transmission intergénérationnelle et la question de l'identité via la musique traditionnelle et plus spécifiquement la culture irlandaise.

Les sessions musicales irlandaises, souvent tenues dans des pubs, sont en réalité des espaces où les récits se transmettent, où chaque morceau de musique raconte une histoire (souvent historique, parfois intime) et où chaque échange entre musiciens est un dialogue (interpersonnel mais aussi avec l'histoire d'un pays, ses combats).

Ici la musique et la parole de se rejoindront au plateau pour réfléchir à ce qu'est une tradition, au lien qu'elle crée entre les âges, les siècles. Il ne s'agira pas de « raconter l’Irlande », de jouer les bardes d'autrefois à travers un conte élimé, mais plutôt de raconter une histoire d'aujourd'hui, vue de la France.

Réfléchir à la musique traditionnelle comme mode d'expression d'un peuple, d'une communauté. Et en cela élargir la question de la musique traditionnelle irlandaise pour poser des questions philosophiques contemporaines : qu'est-ce qu'une identité ? Une tradition culturelle est-elle un fait figé ou un ensemble de rites toujours en mouvement et que le présent augmente ? En quoi l'histoire d'une communauté, d’une culture, crée des liens au-delà des générations et permet à une société de faire « collectif » ?

​La pièce se voudra un hommage à l’oralité, à la manière dont les histoires, les chants et les traditions se transmettent de bouche à oreille, de génération en génération, pour dire en filigrane un certain art de la fête et de la convivialité qui ne cesse de raconter/ transmettre/détourner/réinventer l'histoire collective.

Ce sera une histoire familiale, à partir de 8 ans : une histoire franco-irlandaise, une histoire de traditions ancestrales et de rites au présent, pour interroger, justement, nos récits ancestraux et le storytelling qui nous agite dès qu'il s'agit de définir pour le collectif son identité véritable - or une identité n'est-elle pas toujours un grand récit, aussi véritable que romancé - et ce depuis la nuit des temps ? 

Didier Girauldon, Constance Larrieu et Gwendoline Soublin

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Note d'écriture

"L'écriture est une expérience de la solitude. Or je ressens la nécessité de nouer dans mon parcours d'autrice des relations durables pour entrer aussi bien en collectif qu'en laboratoire sur des questions urgentes.

Aussi ce compagnonnage auprès de la compagnie Jabberwock est pour moi l'occasion d'affirmer mon goût du partage et de creuser mon désir d'hybridation. Pousser plus avant les questions de la partition dramatique mais aussi de l'identité - en tant que sujet mais aussi en tant que forme. En effet Didier Girauldon et Constance Larrieu mêlent dans leurs créations les écritures dramatiques et musicales, s'intéressent aux mondes qui nous entourent et cette curiosité, jamais figée, est selon moi un accélérateur de particules contre tout statisme et tout préjugé.

Clicketi Clack est un projet d'écriture tout public curieux de cette question : qu'avons-nous en commun ?

À travers la musique traditionnelle irlandaise j'ai envie d'interroger ce qui fonde précisément une culture, une identité pour déplier, avec humour et sens de l'épique, le vaste sujet de l'appartenance. Une culture commune est-elle figée ou toujours en mouvement ? Comment se transmet-elle ? Qu'est-ce qui fonde un présent partagé fort de notre multigénéalogie, multihistoire ?

Au-delà de la carte postale, l'Irlande est un pays fantastique, un presque prétexte onirique et burlesque, pour voir en toute culture dite populaire du lien ; et un mouvement perpétuel entre passé, présent et futur."

                                                                                                                                                                Gwendoline Soublin, autrice de Clicketi Clack


​​Rencontre avec l'équipe artistique de Jabberwock

En décembre 2024, la direction artistique de la compagnie — Constance Larrieu et Didier Girauldon — et l’autrice associée Gwendoline Soublin ont mené une résidence de recherche au Centre Dramatique National d’Orléans. À l’issue d’une rencontre avec des professionnel·les du spectacle vivant, une vidéo en interview croisée a été réalisée, mêlant réflexions artistiques et témoignages de terrain. Vous trouverez ci-dessous un extrait retranscrit de cette vidéo.

Comment est venue l’idée de ce projet ?
Constance Larrieu : À la suite d’une création jeune public que nous avions faite au Théâtre de Sartrouville en 2020, Un flocon dans ma gorge, nous souhaitions continuer à travailler sur les questions d’altérité et de transmission orale. Par ailleurs, il se trouve qu’en plus de ma formation de musicienne classique, j’ai beaucoup pratiqué la musique irlandaise durant mon adolescence. Je jouais du violon au sein d’un groupe, et j’aimais l’esprit de partage lié à cette tradition musicale, le fait qu’elle rassemble les générations, les classes sociales et les musiciens quel que soit leur niveau. Cette dimension de partage m’avait beaucoup touchée, et j’ai eu envie de monter un projet de théâtre musical qui la mette en évidence.
 
Didier Girauldon : De mon côté, j’ai fait des études d’anglais et une école d’acteurs à Londres. Ma directrice de mémoire était spécialiste de l’Irlande, et en particulier du conflit nord-irlandais au XXe siècle, que l’on appelle The Troubles. Cela m’a marqué. Depuis, je m’intéresse beaucoup aux questions d’altérité et d’identité : comment le fait de se sentir différent nous aide à mieux comprendre qui l’on est ? Et comment des ponts peuvent se créer entre des cultures a priori éloignées ? L’Irlande est un pays qui a beaucoup souffert au fil des siècles et qui, en l’espace d’assez peu de temps finalement, a réussi à renouer le dialogue, se réunifier, préserver et transmettre sa culture, notamment à travers la musique. La chanson populaire occupe là-bas une place importante, comme ce qu’on a pu connaître en France au XXe siècle au sortir de la guerre avec la chanson réaliste. En Irlande, cette tradition reste vivante et se réinvente en permanence. Au regard des thématiques qu’on explore avec la compagnie, ce sujet s’est donc assez vite imposé. 
 
Pourriez-vous nous parler de votre rencontre avec Gwendoline Soublin ?
C. L. : Avec Didier, nous avions découvert l’écriture de Gwendoline à travers Seuls dans la nuit. On avait beaucoup aimé ce texte et on a décidé de dévorer tous les autres ! Ce qui nous plaisait, c’était à la fois le fait que Gwendoline écrive également pour la jeunesse, mais aussi dans une langue très musicale, très rythmique, avec beaucoup d’humour. Et il nous a semblé que l’humour, en plus de l’esprit de partage et de la convivialité, était un des traits caractéristiques du peuple irlandais. Quand on a décidé de se lancer dans ce projet, on a tout de suite eu envie d’en confier l’écriture à Gwendoline.
D. G. : Notre souhait est d’accompagner des auteurs sur des temps longs, et que ces compagnonnages soient l’occasion de porter à la scène des textes originaux, non encore édités. Parmi les spectacles que nous avons créés depuis 2011, cinq textes ont ensuite été publiés aux Éditions Actes Sud-Papiers, Quartett et Théâtrales. La possibilité de ce prolongement éditorial est quelque chose qui nous tient à cœur dans la compagnie. Pour Clicketi Clack, nous avons souhaité initier le compagnonnage avec Gwendoline par une première commande d’écriture.
 
C.L : Ces compagnonnages, c’est aussi ce qui fait la cohérence de notre travail. On essaie de relier les projets entre eux, de créer une continuité artistique. Et puis, ça permet de construire ensemble une langue commune, d’oser des formes plus libres. Sur ce spectacle, on a vraiment avancé à trois, dans un dialogue constant entre texte, travail de plateau et musique.
 
Répondre à une commande d’écriture est-il un exercice particulier ? 
Gwendoline Soublin : Oui, c’est en effet toujours quelque chose de particulier, car on ne peut pas « partir » tout seul avec son projet en tête ! Dans le cas de Clicketi Clack, la demande faite par Didier et Constance était très spécifique, puisque la musique traditionnelle irlandaise devait être au cœur de la pièce. J’ai tout de suite été emballée par leur proposition. Je suis d’une nature curieuse, et j’ai senti qu’il y avait là un terrain d’exploration fertile, l’occasion d’aller rechercher et apprendre plein de choses. 
 
Comment avez-vous abordé ce travail d’écriture ?
G. S. : On a tous en tête des clichés à propos de l’Irlande : les grandes plaines vertes, la Saint-Patrick, les verres de Guinness… et, si je suis plus chic dans mes références, James Joyce, Samuel Beckett, Oscar Wilde… Ce qui est assez beau avec ce pays, c’est qu’il est pétri d’images qui nous viennent spontanément et, en même temps, fort de tout ce que l’on sait de lui. J’ai pour habitude de mener l’enquête pendant la phase d’écriture d’un texte. J’ai donc effectué un travail de recherche documentaire, lu les textes anciens ou contemporains d’auteurs irlandais que je ne connaissais pas, écouté beaucoup de musiques, étudié les paroles de chansons, etc. 
J’ai découvert à quel point la culture irlandaise entretenait depuis des siècles un rapport très fort à la poésie, à l’oralité, à la manière de raconter des histoires. Par exemple, il est passionnant de lire les paroles de chansons collectées au XVIIIe siècle et de voir comment leurs auteurs y évoquent des destins tantôt individuels ou collectifs : il peut aussi bien être question de la vie dans les villages et d’aventures toute simples du quotidien, que du départ des jeunes à la guerre ou de faits ayant marqué l’Histoire du pays. Dans le style de la langue, le spectre est aussi très large : on passe du lyrisme à la poésie, du plus mélancolique au plus grotesque, drôle, ironique. On y perçoit également une façon de s’observer, en tant que peuple, qui n’est pas du tout romantique ! Tout cela m’a beaucoup guidée pour le texte, non seulement parce que le théâtre, c’est également du poème, mais aussi parce que précisément, je n’avais pas du tout envie d’écrire une pièce romantique. Constance, Didier et moi avions envie d’un texte qui « mordrait », qui s’amuserait à jouer avec les clichés pour mieux les déplier, les malmener et inventer une fable qui les embarque ailleurs. En cours d’écriture, je me suis aussi intéressée aux romans jeunesse de Roald Dahl. Je trouvais que cet auteur, avec son trait à la fois tendre et méchant, serait le bon acolyte pour m’aider à trouver le ton juste.
 
Votre première résidence de travail, tous les trois, a eu lieu en Irlande. Comment avez-vous imaginé ce séjour ?
C. L. : Nous nous sommes donné pour objectif de sillonner une grande partie de l’Irlande pendant deux semaines. Le Sud du pays nous intéressait particulièrement, car nous savions que la musique y est interprétée de manière différente selon les Comtés, avec des variations dans les ornements par exemple. Nous avons ainsi approfondi, sur place, la recherche musicologique commencée en France, pour mieux appréhender la manière dont ces différences se traduisaient concrètement.
 
D. G. : Avant le voyage, nous avons effectivement mené une recherche presque académique sur la musique et l’Histoire irlandaises. Nous sommes aussi entrés en contact avec les ambassades de France en Irlande et d’Irlande en France, et avec Comhaltas Ceoltóirí Éireann, l’association irlandaise qui est chargée, au niveau national, de la préservation des archives musicales. Les archivistes nous ont réservé un accueil enthousiaste. Ils étaient ravis que des artistes étrangers s’intéressent à leur musique, qu’ils prennent le temps de l’explorer, de l’apprendre, de la pratiquer ! Le pays n’est pas très grand, mais la culture irlandaise a un rayonnement international majeur et les Irlandais en sont très fiers. 
Et même si beaucoup de jeunes Irlandais quittent leur île à un moment donné pour élargir leurs horizons, ils finissent un jour par y revenir et « réinjecter » ce qu’ils ont appris ailleurs. La musique irlandaise d’aujourd’hui témoigne de ce métissage, de ce mélange d’influences : elle est très connectée. Durant notre séjour, on pouvait très bien assister le soir à une session de musique punk-électro, et le lendemain à une session très traditionnelle. Je me souviens d’un jour où « le vieux Christy », qui nous avait invités chez lui pour une session en compagnie de musiciens aussi âgés que lui, nous a dit : « Bah ! Nous, on continue de jouer, et on attend que les jeunes reviennent !» 
 
Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur ce que sont les sessions ?
C. L. : Ce sont des moments de partage et de transmission musicaux qui peuvent avoir lieu au domicile de quelqu’un, mais se déroulent le plus souvent dans les pubs. Véritable institution sociale en Irlande, le pub est un endroit où les gens, toutes générations confondues, se retrouvent pour partager des histoires, des morceaux de musique, des danses ou des poèmes autour d’un verre ou d’un repas. Les sessions sont ouvertes à tous ceux qui viennent avec leur instrument et souhaitent y participer, peu importe leur niveau musical, leur origine, leur culture. Au cours d’une session, deux musiciens jouent le rôle de « lead » : ils débutent un morceau en donnant l’air, le rythme, le tempo, puis ils sont rejoints au fur et à mesure par d’autres musiciens. On ne sait jamais à l’avance ce qui va être joué, mais il y a forcément des morceaux sur lesquels tous les musiciens se retrouvent et jouent ensemble. Les sessions peuvent aussi être l’occasion pour des maîtres de musique de transmettre ce qu’ils savent à des élèves. Il peut s’agir d’élèves qui viennent d’Asie, d’Amérique latine, etc. Au cours d’une session à laquelle on assistait, on nous a ainsi invités à « chanter quelque chose, et pourquoi pas une chanson française ?! »
 
Ce voyage en Irlande a-t-il aussi été une source d’inspiration pour l’écriture du texte ?
G. S. : Oui. Et il nous a aussi permis, à tous les trois, de nous jouer du fantasme que l’on pouvait avoir de la culture irlandaise, tout en cherchant à trouver des ponts avec notre culture à nous. Qu’est-ce qu’une identité ? Qu’est-ce qu’une tradition ? Qu’est-ce qui nous raconte collectivement ? Toutes ces questions ont été très intéressantes à traverser pendant l’écriture de ce texte.

ÉTAPES DE CRÉATION

Août 2024 - Résidence de cherche en Irlande avec l'autrice

Décembre 2024 - Résidence au CDNO avec auditions

Avril 2024 - Résidence de plateau - La Minoterie de Dijon


PROGRAMMATION

  • 19 mars 2026, CREATION avec 2 rep. scolaires / 20 mars 2026, 2 représentations scolaires / 21 mars 2026, 1 rep. tout public / SMAC Bords 2 Scènes de Vitry-le-François (51)
  • 26 mars 2026 / 2 rep. scolaire et tout public / Théâtre de Chartres (28)
  • 28 et 29 mai 2026 / 2 rep. tout public / Le Meta, CDN de Poitiers (86)
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